Monde du travail : robots contre human soft skills ?
« A l’inverse des compétences techniques, il n’est pas possible de déléguer aux robots les compétences comportementales » précisent les auteurs de « Réflexe Soft Skills », J. Hoarau et F. Mauléon. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si ces précieuses aptitudes sont devenues aujourd’hui essentielles aux yeux des recruteurs.
Sous l’impulsion des champs confiés progressivement à l’intelligence artificielle, le monde du travail se transforme et laisse entrevoir de nouvelles perspectives pour la contribution de l’humain, dans ce qu’il a de plus spécifique. Tout ce qui différencie l’être humain de la machine devra être remis en valeur…
Qu’entend-on par « soft skills »
Les softs skills sont transversales et difficiles à classer dans une liste exhaustive.
Elles englobent des notions de confiance en soi, d’empathie, d’inventivité, d’intelligence émotionnelle, de capacité de travail en équipe, de prise d’initiative…
Ce sont toutes ces qualités humaines qui font qu’un collaborateur devient un membre clé, car pertinent, agile et moteur au sein d’un groupe.
Des aptitudes essentielles à renforcer pendant les études Supérieures
Au-delà de compétences « métier » qu’il est impératif de développer en Supérieur, les Ecoles et Universités revoient peu à peu l’équilibrage des apprentissages au profit de ces « compétences douces », en opposition aux compétences techniques, souvent issues des sciences dures.
Parmi celles-ci, nous n’en citerons que quelques-unes…
La résolution de problèmes : dans un contexte de mutation, les salariés doivent être orientés solution. Cela signifie qu’ils doivent être en recherche d’amélioration des processus existants.
La capacité à prendre des décisions : ils doivent avoir une bonne aptitude à se positionner, à arbitrer et à convaincre de leurs choix.
L’intelligence émotionnelle : elle est essentielle car elle permet à chacun de gérer ses émotions et de les utiliser à bon escient pour communiquer et évoluer dans un monde d’interactions avec plus de souplesse. En développant l’empathie, par exemple : ressentir et comprendre la réalité de l’autre est indispensable pour développer des relations de qualité.
L’audace ! Ceci implique de se faire confiance et d’accorder sa confiance aux autres. Ce sont des clés indissociables de l’esprit d’entreprendre, tout comme la curiosité et la remise en question de ses certitudes, ce qui amènent à davantage de créativité.
Mais également la vision, le sens que l’on donne à ce que l’on entreprend, les aptitudes à jouer la partie collectivement, à aller chercher de bons appuis – car complémentaires, ce qui nécessite de bien se connaitre…
Autant de sujets qui contribueront à la réussite professionnelle d’un jeune qui entre sur le marché du travail…, mais qui seront sont aussi très utiles en amont.
Toutes ces compétences, éminemment humaines, sont à développer dès que possible car elles entrent directement en jeu lors des choix d’orientation scolaire et professionnelle.
Comment l’orientation d’un jeune pourrait-elle se faire dans de bonnes conditions sans confiance en soi et en l’avenir, sans vision et clairvoyance dans ses priorités, sans conviction pour poser des actes et sans un brin d’audace, de curiosité et d’envie d’entreprendre ?!
Axelle LARROUMET
Réseau CLEDO | Orientation Professionnelle et Scolaire
Auteur de « réussir son Orientation », ED. Hoblik, 2017
www.cledo.fr