Selon un rapport de Dell et du Think Tank californien l’Institut pour le Futur, l’arrivée massive de l’intelligence numérique va profondément transformer l’emploi dans les dix ans à venir. Alors, quelles mutations peut-on anticiper pour le monde de l’entreprise et du travail ?
Certainement des bouleversements majeurs, puisque selon les experts réunis à Palo Alto en Mars dernier, 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. Cette projection est soutenue par l’idée que nous entamons une seconde phase du développement numérique qui ouvre la voie vers une véritable intelligence cognitive, capable d’imaginer des solutions, d’interpréter des données, même imparfaites, comme le font les humains actuellement. En clair, l’enjeu pour l’homme est de se recentrer sur ce qu’il a de spécifique, c’est-à-dire ce qu’il peut (encore) faire mieux que la machine.
Ainsi, l’étude pointe un second aspect majeur pour actifs : « la capacité à acquérir un nouveau savoir vaudra plus que le savoir déjà appris ». Les jeunes générations auront elles aussi à relever cet immense défi d’apprentissage permanent et d’agilité au mouvement. L’adaptation et le nomadisme professionnel devront devenir un art parfaitement maitrisé. Dans ce contexte, la capacité de chacun à s’orienter pour se repositionner rapidement, en phase avec ses valeurs et ses aspirations, sera une habileté déterminante. En effet, le Bureau du Travail américain affirme que les étudiants d’aujourd’hui seront passés par 8 à 10 emplois lorsqu’ils auront 38 ans. Une carrière à choix multiples, façonnée de riches expériences et de puissants effets réseau. Boussole en main, les opportunités seront immenses !
Axelle LARROUMET